Paru le 07 juillet 2011
Par Lorraine Fournier
Sans parabènes, bactéries et champignons envahiraient nos tubes de dentifrice, nos pots de crème hydratante et nos bouteilles de shampoing. Mais en sauvant nos produits de beauté, ces agents de conservation nuisent-ils à notre santé?
Photo: iStockphoto
Le débat est vif en France: les députés ont adopté le 3 mai 2011 une proposition de loi interdisant les phtalates, parabènes et alkylphénols. Le texte a été déposé au Sénat, où il n'a pas encore été débattu.
Des craintes
Point de départ de la controverse: une étude menée en 2004 par Philippa Darbre, Chercheuse de l'Université de Reading, en Grande-Bretagne, a montré que les parabènes pouvaient être absorbés et retenus dans les tissus du corps humains. Les chercheurs ont trouvé des traces de parabène de méthyle dans des tumeurs cancéreuses du sein.
Vivement controversée, cette étude a fait réagir l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé en 2005. Bien que l’Agence considère les parabènes comme «peu toxiques et bien tolérés», elle a commandé une étude concernant le propylparaben et son éventuel effet sur la fertilité masculine. Le rapport devrait être rendu public en novembre 2011. Optant pour le principe de précaution, les députés français ont agi sans l’attendre.
Les parabènes au Québec et au Canada
Au Canada aussi on trouve des parabènes, non seulement dans les produits d’hygiène et de beauté, mais aussi dans des centaines de médicaments. Les plus couramment utilisés sont le méthylparaben, l’éthylparaben, le propylparaben et le butylparaben.
Olivia Caron, agente des relations avec les médias à Santé Canada, nous explique que l’organisme ne «considère pas l’utilisation de parabènes dans les produits de consommation et les cosmétiques comme dangereuse pour la santé humaine.» Santé Canada suit en cela les recommandations de la Food and Drug Administration des États-Unis, selon laquelle «les préoccupations relatives à l’innocuité de ces substances ne sont pas encore claires, et qu’il est possible que les parabènes posent un risque seulement à des niveaux d’exposition élevés». Ces conservateurs sont utilisés en moyenne à hauteur de 0,3 % dans les cosmétiques, précise Santé Canada.
Santé Canada nous a toutefois indiqué que plusieurs études sont en cours, notamment sur l’utilisation de matières plastiques et de produits de soins personnels pendant la grossesse. L’Étude mère-enfant sur les composés chimiques de l’environnement, ainsi que l’Enquête canadienne sur les mesures de la santé, qui portent notamment sur l’exposition aux parabènes dans des segments particuliers de la population canadienne, pourraient aussi nous en apprendre plus sur ces substances.
Certaines marques de cosmétiques ont déjà fait leur choix, à l'image de Reversa, qui a lancé sa gamme de produits sans parabène en août 2010. Le fabricant Dermtek Pharmaceutique évoque le principe de précaution, tout comme les députés français qui ont voté le texte d'interdiction. Selon les opposants aux parabènes, des produits de substitution existent, comme des conservateurs naturels utilisés dans les cosmétiques dits «bio».
Des craintes
Point de départ de la controverse: une étude menée en 2004 par Philippa Darbre, Chercheuse de l'Université de Reading, en Grande-Bretagne, a montré que les parabènes pouvaient être absorbés et retenus dans les tissus du corps humains. Les chercheurs ont trouvé des traces de parabène de méthyle dans des tumeurs cancéreuses du sein.
Vivement controversée, cette étude a fait réagir l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé en 2005. Bien que l’Agence considère les parabènes comme «peu toxiques et bien tolérés», elle a commandé une étude concernant le propylparaben et son éventuel effet sur la fertilité masculine. Le rapport devrait être rendu public en novembre 2011. Optant pour le principe de précaution, les députés français ont agi sans l’attendre.
Les parabènes au Québec et au Canada
Au Canada aussi on trouve des parabènes, non seulement dans les produits d’hygiène et de beauté, mais aussi dans des centaines de médicaments. Les plus couramment utilisés sont le méthylparaben, l’éthylparaben, le propylparaben et le butylparaben.
Olivia Caron, agente des relations avec les médias à Santé Canada, nous explique que l’organisme ne «considère pas l’utilisation de parabènes dans les produits de consommation et les cosmétiques comme dangereuse pour la santé humaine.» Santé Canada suit en cela les recommandations de la Food and Drug Administration des États-Unis, selon laquelle «les préoccupations relatives à l’innocuité de ces substances ne sont pas encore claires, et qu’il est possible que les parabènes posent un risque seulement à des niveaux d’exposition élevés». Ces conservateurs sont utilisés en moyenne à hauteur de 0,3 % dans les cosmétiques, précise Santé Canada.
Santé Canada nous a toutefois indiqué que plusieurs études sont en cours, notamment sur l’utilisation de matières plastiques et de produits de soins personnels pendant la grossesse. L’Étude mère-enfant sur les composés chimiques de l’environnement, ainsi que l’Enquête canadienne sur les mesures de la santé, qui portent notamment sur l’exposition aux parabènes dans des segments particuliers de la population canadienne, pourraient aussi nous en apprendre plus sur ces substances.
Certaines marques de cosmétiques ont déjà fait leur choix, à l'image de Reversa, qui a lancé sa gamme de produits sans parabène en août 2010. Le fabricant Dermtek Pharmaceutique évoque le principe de précaution, tout comme les députés français qui ont voté le texte d'interdiction. Selon les opposants aux parabènes, des produits de substitution existent, comme des conservateurs naturels utilisés dans les cosmétiques dits «bio».
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