Par Lise Bergeron
Mise en ligne : 05 avril 2012
Le gouvernement du Québec dit non à l’étiquetage des OGM. Un dur coup pour ceux qui, comme Greenpeace, y croyaient encore.
Photo: shutterstock
Québec avait 30 jours pour répondre à la pétition déposée par le député Éric Caire à l’Assemblée nationale en février 2012. Voilà qui est fait. Et les nouvelles ne sont pas bonnes pour les 15 000 signataires de la pétition, qui réclamaient l’étiquetage des aliments contenant des organismes génétiquement modifiés (OGM).
Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) invoque trois raisons pour justifier son refus:
Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) invoque trois raisons pour justifier son refus:
- peu d’aliments sont concernés,
- le système de traçabilité serait lourd à implanter,
- et le Québec aurait été le seul endroit en Amérique du Nord à appliquer une telle règle.
Le ministre Pierre Corbeil s’en remet aussi au fédéral, puisque c’est Santé Canada qui autorise la mise en marché des OGM.
Patate chaude
Pour Greenpeace, qui fait partie du Regroupement québécois contre les OGM (RQcOGM), la pilule ne passe pas: «Quarante pays ont adopté l’étiquetage des OGM, c’est donc faisable. L’étiquetage repose sur la traçabilité des OGM, et les tests de détection sont faits sur les ingrédients de base. Il existe déjà des codes-barres qui permettent aux supermarchés de retracer l’origine des aliments jusqu’aux champs. La vraie raison du refus d’étiqueter, c’est que les industriels des OGM savent que si les consommateurs avaient le choix, ils achèteraient moins d’aliments OGM. Le seul moyen d’avoir un marché pour les OGM consiste à les cacher!» s’insurge Éric Darier, directeur de la division québécoise de Greenpeace. Le refus de Québec est d’autant plus mal reçu que le gouvernement s’était engagé à rendre l’étiquetage obligatoire en 2003.
De son propre aveu, Québec est coincé entre l’arbre et l’écorce: «Le MAPAQ doit prendre en considération non seulement les attentes des consommateurs, mais également celles de l’industrie et de ses partenaires commerciaux, notamment le Canada et les autres provinces», écrit Pierre Corbeil dans sa réponse à la pétition.
Mais pourquoi donc craindre les OGM?
«À l’heure actuelle, rien ne prouve que les OGM sont sécuritaires pour la santé et l’environnement, souligne Éric Darier. La majorité des OGM sont des plantes pesticides ou des plantes tolérantes aux herbicides. Cela rend l’agriculture et l’alimentation encore plus dépendantes des produits toxiques. Il y a maintenant des super mauvaises herbes tolérantes aux herbicides qui poussent parmi les plantes génétiquement modifiées. Les fabricants d’OGM songent même à revenir à l’agent orange, qui est hyper toxique, pour les neutraliser.»
Patate chaude
Pour Greenpeace, qui fait partie du Regroupement québécois contre les OGM (RQcOGM), la pilule ne passe pas: «Quarante pays ont adopté l’étiquetage des OGM, c’est donc faisable. L’étiquetage repose sur la traçabilité des OGM, et les tests de détection sont faits sur les ingrédients de base. Il existe déjà des codes-barres qui permettent aux supermarchés de retracer l’origine des aliments jusqu’aux champs. La vraie raison du refus d’étiqueter, c’est que les industriels des OGM savent que si les consommateurs avaient le choix, ils achèteraient moins d’aliments OGM. Le seul moyen d’avoir un marché pour les OGM consiste à les cacher!» s’insurge Éric Darier, directeur de la division québécoise de Greenpeace. Le refus de Québec est d’autant plus mal reçu que le gouvernement s’était engagé à rendre l’étiquetage obligatoire en 2003.
De son propre aveu, Québec est coincé entre l’arbre et l’écorce: «Le MAPAQ doit prendre en considération non seulement les attentes des consommateurs, mais également celles de l’industrie et de ses partenaires commerciaux, notamment le Canada et les autres provinces», écrit Pierre Corbeil dans sa réponse à la pétition.
Mais pourquoi donc craindre les OGM?
«À l’heure actuelle, rien ne prouve que les OGM sont sécuritaires pour la santé et l’environnement, souligne Éric Darier. La majorité des OGM sont des plantes pesticides ou des plantes tolérantes aux herbicides. Cela rend l’agriculture et l’alimentation encore plus dépendantes des produits toxiques. Il y a maintenant des super mauvaises herbes tolérantes aux herbicides qui poussent parmi les plantes génétiquement modifiées. Les fabricants d’OGM songent même à revenir à l’agent orange, qui est hyper toxique, pour les neutraliser.»
En savoir plus Ce logo identifie les produits sans OGM. Une autre façon de choisir des produits sans OGM consiste à acheter bio. | À lire Pétition du député Éric Caire et réponse du gouvernement du Québec OGM: en mangez-vous?, Protégez-Vous, avril 2011 Étiquetage des OGM: la France fait un pas en avant, Protégez-Vous, 9 février 2012 Des OGM dans le sang, Protégez-Vous, 28 avril 2011 Campagne de Greenpeace contre les OGM Portail du gouvernement du Québec sur les OGM Inf’OGM, portail de veille citoyenne sur les OGM |
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