Thon en conserve: le palmarès 2012 de Greenpeace

Par Lise Bergeron

Mise en ligne : 29 mars 2012

Quelle boîte de thon choisir pour respecter l’environnement? Greenpeace vous donne la réponse.

L’organisme de défense de l’environnement reconnaît que la situation a évolué depuis un an: la moitié des 14 marques analysées ne vendent plus de thon provenant d’espèces inscrites sur sa liste rouge et promettent de s’approvisionner auprès d’entreprises de pêche responsables.

Selon Greenpeace, il reste toutefois du chemin à faire, puisque la surexploitation des ressources et le gaspillage associé à certaines méthodes de pêche menacent les stocks mondiaux de thon ainsi que d’autres espèces marines, comme les requins, les tortues et les oiseaux de mer.

Dans la mire de l’organisme, le plus important vendeur de thon au Canada: Clover Leaf, qui ne ferait toujours pas d’efforts suffisants pour s’assurer que ses produits soient issus de méthodes de pêche durables – malgréson engagement à le faire – et qui commercialiserait encore du thon à nageoires jaunes, pourtant inscrit sur la liste rouge de Greenpeace. Précisons toutefois que la note de Clover Leaf est passée de 28 à 48 % depuis l’année dernière.

Le palmarès
	Classement 2012	Classement 2011*
Raincoast Trading	92 %	50 %
Wild Planet	82 %	65 %
Canfisco (Gold Seal)	56 %	40 %
Ocean Brands	55 %	46 %
Safeway	54 %	31 %
Sobeys (Compliments)	53 %	42 %
Loblaw	49 %	41 %
Bolton (Rio Mare)	49 %	23 %
Clover Leaf	48 %	28 %
OFG	46 %	39 %
Metro (Selection)	45 %	45 %
Walmart (Great Value)	42 %	41 %
Unico	21 %	2 %
Pastene	4 %	4 %

_{* Les pourcentages ont été arrondis à l'unité près.} 

À noter: Pour obtenir une note parfaite, une entreprise doit être passée de la parole aux actes, et doit inciter ses fournisseurs et les gestionnaires de pêcheries à lui emboîter le pas, souligne Greenpeace. Comme on le voit, aucune ne l’a encore atteinte, mais les choses tendent à s’améliorer.

Les critères
Greenpeace appuie son classement sur cinq facteurs principaux.

1. Engagement à offrir des produits de la mer durables et équitables. Par exemple, l’entreprise est-elle dotée d’une politique d’approvisionnement durable et en fait-elle le suivi?
2. Exclusion du thon non durable. Cette politique exclut-elle le thon issu de stocks qui ne sont pas en santé, ou le thon pêché avec des méthodes destructrices?
3. Traçabilité du thon. L’entreprise peut-elle retracer le parcours du thon du bateau jusqu’à la tablette du supermarché, et connaît-elle les façons de faire des pêcheries avec lesquelles elle fait affaire?
4. Promotion des réserves marines et de la pêche équitable. Par exemple, l’entreprise appuie-t-elle les pêcheries locales et côtières? Garde-t-elle ses flottes hors des régions susceptibles de devenir des réserves marines?
5. Étiquetage clair et complet. L’information relative à la région d’origine du produit et à la méthode de pêche utilisée est-elle inscrite sur les conserves?

Afin d’éclaircir ces questions, Greenpeace fait parvenir un questionnaire aux entreprises et compile ensuite les réponses reçues. Si elle les reçoit! Pastene, par exemple, n’a pas répondu aux demandes de l’organisme environnemental. C’est pourquoi elle se retrouve à la queue du palmarès.

Pour en savoir plus
Le site de Greenpeace offre de l’information détaillée sur chacune des marques, et les raisons de son classement.

À lire
Greenpeace presse Clover Leaf de «changer de thon»!, juin 2011
Thon en conserve: le meilleur n’est pas dans la boîte, février 2011 

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