Tout dans la vie est une question d'équilibre d'où la nécessité de garder un esprit sain dans un corps sain.

Discipline-Volonté-Persévérance

Everything in life is a matter of balance therefore one needs to keep a healthy mind in a healthy body.

Discipline-Will-Perseverance.

E. do REGO

Wednesday, September 3, 2008

Poisson (huiles)

Poisson (huiles)



Autres noms : huiles de poissons et de fruits de mer, huiles d’algues marines, huiles marines, acides gras polyinsaturés, acides gras oméga-3, AEP, ADH.
Les huiles de poisson, de même que celles qu’on tire des fruits de mer (krill) et des algues marines, constituent une bonne source d'acide eicosapentaénoïque (AEP) et d'acide docosahexaénoïque (ADH), deux substances qui font partie de la famille des acides gras oméga-3. Pour en savoir plus sur les oméga-3, consulter notre fiche.

Indications

EfficaceRéduire certains facteurs de risque de maladies cardiovasculaires; diminuer le risque de récidive d’infarctus.Voir la légende des symboles
Efficacité probableSoulager les symptômes de l’arthrite rhumatoïde.
Efficacité possibleRéduire le risque de décès attribuable aux troubles cardiovasculaires.
Efficacité incertaineRalentir la progression de l’insuffisance rénale causée par la néphropathie à IgA. Soulager les symptômes de l’eczéma, du psoriasis, de la colite ulcéreuse, de la maladie de Crohn, de la dysménorrhée. Contribuer à prévenir et à traiter l’asthme. Traitement adjuvant de la dépression et de la schizophrénie.

Posologie

Protection cardiovasculaire
  • Pour les personnes en bonne santé : consommer au moins 500 mg d’AEP/ADH par jour, soit en prenant un supplément d’huiles de poisson, soit en mangeant de deux à trois repas de poisson gras par semaine (voir le tableau dans la section Sources alimentaires) ou en combinant les deux apports.
  • Pour les personnes souffrant de maladies coronariennes : consommer 900 mg d’AEP/ADH par jour, soit en prenant un supplément d’huiles de poisson, soit en mangeant du poisson gras tous les jours (voir le tableau dans la section Sources alimentaires) ou en combinant les deux apports.
Le diagnostic et le traitement des troubles cardiaques, même à l’aide d’un produit naturel en vente libre, nécessitent l’intervention d’un professionnel de la santé.
Arthrite rhumatoïde
  • Prendre chaque jour de 3 g à 4 g d’AEP/ADH sous forme d’huiles de poisson. L’effet bénéfique peut prendre jusqu’à trois mois à se manifester.
Lire les étiquettes
On doit s’assurer d’acheter un produit qui mentionne la teneur en AEP et en ADH. La majorité des produits actuellement offerts dans le commerce renferment 180 mg d’AEP et 120 mg d’ADH, soit un total de 300 mg d’oméga-3 par gélule de 1 g, mais certains en contiennent beaucoup plus. Il importe donc de bien lire l’étiquette afin de savoir quelle quantité on doit prendre pour obtenir le dosage requis d’acides gras essentiels. Certaines huiles sont offertes sous forme liquide plutôt qu’en gélules : l’étiquette doit indiquer clairement la quantité d’AEP et d’ADH que fournit 1 c. à thé ou 1 c. à soupe du produit.
L’huile de poisson liquide
L’huile de poisson sous forme liquide est parfois offerte à meilleur prix que les gélules. Lorsqu’on prend de grandes quantités d’huile de poisson, cette présentation peut être plus commode que d’avaler de nombreuses capsules. Comme les huiles de poisson ont un goût prononcé, la plupart des fabricants aromatisent leur produit liquide avec du citron.
L’huile de foie de morue
L’huile de foie de morue est devenue populaire au XIXe siècle pour lutter contre le rachitisme. Elle constitue une source peu coûteuse d’AEP et d’ADH : 10 ml (2 c. à thé) d’huile de foie de morue procurent 900 mg d’AEP et 1 100 mg d’ADH. Il faut cependant tenir compte du fait que les vitamines A et D qu’elle renferme en grande quantité sont liposolubles, ce qui fait qu’elles s’accumulent dans l’organisme plutôt que d’être éliminées. Elles risquent donc d’atteindre des degrés toxiques si l’on n’y prend pas garde. Il ne faut pas excéder de façon continue l’apport maximal tolérable de 3 000 µg (10 000 UI) de vitamine A, et de 50 µg (2 000 UI) de vitamine D. Les huiles de foie de morue du commerce peuvent différer entre elles quant à leur teneur en vitamines A et D. Selon la provenance des morues dont on a tiré l’huile et selon les procédés d’extraction et de conditionnement auxquels on a soumis le produit, cette teneur peut varier de 250 μg à 3 000 μg de vitamine A par 5 ml (1 c. à thé) d’huile de foie de morue. La teneur en vitamine D peut varier de la même manière et pour les mêmes raisons. Il importe donc de consulter l’étiquette afin de savoir combien de vitamines A et D renferme l’huile de foie de morue que l’on achète. De plus, selon des analyses faites par le United States Department of Agriculture (USDA) sur des produits achetés aux États-Unis en 2001, les huiles de foie de morue contiennent, en général, nettement plus de BPC et de DDT que les huiles de poisson (voir la section Sur les tablettes).

Description

Les huiles de poisson, tout comme les fruits de mer et certaines algues, sont une source d'acide eicosapentaénoïque (AEP) et d'acide docosahexaénoïque (ADH), deux acides gras de type oméga-3. Les poissons ne synthétisent pas eux-mêmes l’AEP et l’ADH. Ils l’obtiennent plutôt en consommant le phytoplancton et le zooplancton qui, eux, les synthétisent. Le corps humain peut les fabriquer, quoiqu’en très petites quantités, à partir de l'acide alpha-linolénique (AAL), un acide gras oméga-3 d’origine végétale. Pour en savoir davantage sur le sujet, consulter notre fiche Acides gras essentiels.
L’AEP et l’ADH participent à l'élaboration d'eicosanoïdes de série 3, des substances qui jouent un rôle central auprès des membranes cellulaires et qui participent à de nombreux processus biochimiques dans l'organisme, notamment la régulation de la tension artérielle, le maintien de l’élasticité des vaisseaux, les réactions immunitaires et anti-inflammatoires, l'agrégation des plaquettes sanguines, le fonctionnement du cerveau, etc.

Sources alimentaires

Bien qu’on ne dispose pas à l’heure actuelle de données suffisamment précises pour déterminer l’apport quotidien d’acides gras oméga-3 qui répondrait adéquatement à nos besoins, les autorités médicales américaines et canadiennes estiment généralement que les hommes devraient consommer chaque jour 1,6 g d’oméga-3, et les femmes 1,1 g. Ces autorités estiment que l’AEP et l’ADH devraient, ensemble, constituer environ 10 % de l’apport total d’oméga-3, soit 160 mg pour les hommes et 110 mg pour les femmes.
Cependant, à la lumière des récentes découvertes sur leurs vertus, certains experts considèrent qu’il serait souhaitable de consommer davantage d’AEP et d’ADH. Par exemple, en 2004, les autorités médicales britanniques ont déterminé qu’il fallait en consommer au moins 450 mg par jour (de deux à trois repas de poisson gras par semaine) pour bénéficier de la protection cardiovasculaire qu’on attribue aux huiles de poisson; la recommandation passe à 900 mg par jour pour les personnes souffrant de maladie coronarienne1. Même son de cloche de la part d’un groupe d’experts, l’International Society for the Study of Fatty Acids and Lipids (ISSFAL), qui recommande de consommer au moins 500 mg par jour d’AEP et d’ADH pour bénéficier de leurs effets cardioprotecteurs2. Du côté de l’American Heart Association (AHA), on recommande aux personnes en bonne santé de prendre au moins deux repas de poisson par semaine, soit environ 250 mg par jour d’AEP et d’ADH. Aux personnes qui souffrent de troubles coronariens, l’AHA recommande de consommer du poisson tous les jours, ce qui représente un apport d’environ 900 mg par jour d’AEP et d’ADH. Ces recommandations sont fondées sur les résultats d’études épidémiologiques et d’essais cliniques3.
Tous les poissons et les fruits de mer renferment de l’AEP et de l’ADH, dans des proportions variables. On recommande généralement de consommer des poissons gras comme la truite arc-en-ciel, le hareng, le maquereau, la sardine, le thon, le saumon, etc. Pour bénéficier pleinement des vertus attribuées aux acides gras oméga-3 que les poissons renferment, il faut éviter de trop les cuire. En outre, on recommande de les apprêter avec du citron et des herbes aromatiques antioxydantes afin de protéger leurs fragiles acides gras contre l’oxydation. Il va sans dire que les produits à base de poisson qui sont servis dans la majorité des établissements de restauration rapide (beignets de poisson, burgers de poisson, etc.) ne constituent pas une source satisfaisante d’AEP et d’ADH.
Quantité de poisson fournissant environ 500 mg d’AEP et d’ADH
- 20 g de maquereau de l’Atlantique
- 25 g de saumon de l’Atlantique (élevage)
- 30 g de hareng de l’Atlantique ou du Pacifique
- 35 g de maquereau du Pacifique
- 30 g de saumon rose en conserve
- 40 g de saumon sockeye
- 50 g de sardines
- 50 g de truite arc-en-ciel (élevage)
- 65 g de thon blanc (ou germon) en conserve
- 100 g de crevettes
Source : Wang C, Chung M, Lichtenstein A, Balk E, et al. Effects of Omega-3 Fatty Acids on Cardiovascular Disease. AHRQ Publication No. 04-E009-2. Rockville, MD: Agency for Healthcare Research and Quality. March 2004.
N.B. :
Les teneurs en oméga-3 varient en fonction des saisons, des conditions climatiques, de l’âge du poisson, du fait qu’il soit sauvage ou pas et des techniques de préparation et de conservation.

Carence

Les experts considèrent que non seulement la plupart des Occidentaux ne mangent pas assez d'aliments riches en acides gras oméga-3, mais que leur consommation excessive d'acides gras oméga-6 nuit au métabolisme des oméga-3. Pour en savoir plus sur le métabolisme de ces acides gras, consulter notre fiche sur les acides gras essentiels.
Des chercheurs ont évoqué l’hypothèse que la rareté de l’AEP et de l’ADH dans notre alimentation serait associée à la prévalence accrue de certains troubles de la santé que connaissent les sociétés modernes : maladies cardiaques4, allergies, maladies inflammatoires, troubles immunitaires divers, dépression, trouble bipolaire, etc. Il ne s’agit pour l’instant que d’une hypothèse et, dans la pratique, on ne connaît pas exactement les conséquences d’une carence en acides gras de source marine. On peut d’ailleurs difficilement parler de carence puisqu’on ne sait pas encore précisément quels devraient être les apports nutritionnels quotidiens en AEP et en ADH.

Historique

C’est en étudiant les habitudes des peuples inuits du Groenland qu’on s’est d’abord intéressé aux acides gras oméga-3. En effet, bien que leur alimentation soit très riche en gras (chair et huile de poisson, de phoque et de baleine), ils souffrent rarement de maladies cardiovasculaires ou de polyarthrite rhumatoïde. Par la suite, des recherches ont permis de démontrer que la consommation régulière de gras de source marine – des acides gras oméga-3 principalement composés d’AEP et d’ADH – abaisse le taux de triglycérides sanguins, « éclaircit » le sang, assure la régularité des battements du muscle cardiaque et combat l'inflammation.
Vers la fin des années 1990 et le début du XXIe siècle, on a multiplié les études épidémiologiques et les essais cliniques sur l’efficacité thérapeutique des huiles de poisson. Ce foisonnement de la recherche a contribué à une meilleure compréhension du rôle des acides gras AEP et ADH, ce qui a progressivement amené les autorités médicales de la majorité des pays développés à envisager une révision à la hausse des apports nutritionnels de référence de ces importants phospholipides et à recommander aux populations de consommer davantage de poisson, notamment des poissons gras.
Par ailleurs, depuis le début des années 2000, les oméga-3 connaissent également une certaine popularité comme traitement adjuvant de la dépression.

Recherches

Un très grand nombre de recherches et de synthèses ont porté sur les effets des huiles de poisson. Nous mentionnons ci-dessous les principales.
Efficace Protection cardiovasculaire. Au cours des 20 dernières années, de très nombreuses études de toutes sortes se sont penchées sur les effets des huiles de poisson sur la santé cardiovasculaire. En 1999, des chercheurs belges ont analysé des données recueillies dans 36 pays depuis le début des années 1960 par l’Organisation mondiale de la Santé et par la FAO (Food and Agriculture Organisation) : ils ont établi une corrélation entre la consommation de poisson et un risque réduit de décès attribuables à des troubles cardiovasculaires5. Les auteurs d’une méta-analyse de 11 études de cohorte (222 364 sujets en tout, suivis durant 12 ans, en moyenne) ont également conclu que la consommation de poisson est inversement proportionnelle au risque de mourir d’une maladie coronarienne. Selon leurs calculs statistiques, chaque fois qu’une personne ajoute 20 g de poisson par jour à son régime alimentaire, son risque diminue de 7 %6.
Ces données épidémiologiques sont confirmées par les conclusions d’une méta-analyse de 11 essais cliniques7 menés sur un total de 15 806 sujets souffrant de maladie coronarienne (prévention secondaire). Au cours d’une de ces études, on a suivi durant trois à cinq ans 11 324 patients ayant survécu à un infarctus du myocarde8. Les sujets ont été divisés en quatre groupes et prenaient chaque jour soit 1 g d’oméga-3 (580 mg d'AEP et 290 mg d’ADH), soit 300 mg de vitamine E, soit les deux, ou aucun de ces suppléments. L’étude s’est déroulée au su, c’est-à-dire que les sujets traités savaient ce qu’ils prenaient. Parmi ceux ayant consommé les suppléments d’oméga-3, il y a eu nettement moins de décès, moins de rechutes d'infarctus et moins de crises cardiaques que dans les autres groupes.
Cependant, les auteurs d’une récente revue systématique se sont penchés sur 48 essais cliniques d’une durée d’au moins 6 mois (36 913 participants) et sur 41 études de cohorte. Leur analyse n’a pas permis de conclure à un impact bénéfique des oméga-3 sur la mortalité liée aux maladies cardiovasculaires9.
Les auteurs d’une synthèse parue en 2001 concluent que la prise de hautes doses d’oméga-3 peut favoriser la revascularisation après une transplantation cardiaque (3 g par jour) ou un pontage coronarien (de 3 g à 6 g par jour)10. Les données de cette synthèse n’étaient pas convaincantes au chapitre de la réduction du risque de resténose après une angioplastie coronarienne transluminale percutanée, mais les résultats d’une méta-analyse plus récente portant sur 12 études à double insu avec placebo indiquent une diminution de 14 % de ce risque chez les sujets ayant pris des huiles de poisson11.
On n’a pas encore élucidé complètement le mode d’action des huiles de poisson sur le système cardiovasculaire. Néanmoins, de nombreuses études cliniques ont démontré qu’elles ont des effets positifs sur plusieurs facteurs de risque et marqueurs de maladies cardiovasculaires : taux de lipides sanguins, pression artérielle, fonction vasculaire, rythme cardiaque, fonction plaquettaire, inflammation, etc12,13.
L’impact le plus marqué et le mieux documenté est une baisse du taux de triglycérides sanguins : la plupart des essais font état d’une baisse de 10 % à 35 %11-15, pour une dose d’environ 4 g d’AEP/ADH par jour, notamment chez les personnes diabétiques16. Les huiles de poisson n’ont cependant pas d’effet marqué sur le taux de cholestérol total13,14. À raison d’environ 4 g par jour, elles abaissent de façon modeste, mais mesurable, la pression sanguine17, et les chercheurs pensent qu’elles ont un effet régulateur sur le rythme cardiaque chez les personnes ayant subi un infarctus du myocarde11,18.
Au cours de six études, on a également constaté que la consommation d’huiles de poisson pouvait améliorer légèrement la résistance à l’exercice chez des sujets souffrant de maladie coronarienne11. D’autres effets sur la fonction cardiaque sont sous la loupe des chercheurs, mais restent controversés ou insuffisamment documentés : effets anti-inflammatoire et antithrombotique, notamment11,14.
Maladies inflammatoires
Les phénomènes inflammatoires sont à l’origine de plusieurs maladies. Or, de nombreuses études in vitro et sur des animaux ont permis de démontrer que les acides gras de source marine avaient une action anti-inflammatoire, ce qui a donné lieu à des essais cliniques destinés à évaluer l’efficacité des huiles de poisson pour le traitement de diverses maladies inflammatoires19,20. L’effet des acides gras oméga-3 tiendrait au fait qu’ils sont antagonistes des oméga-6, lesquels produisent des substances pro-inflammatoires. Les chercheurs croient que les processus inflammatoires pourraient être à l’origine de maladies aussi diverses que le cancer et la dépression, en passant par les maladies coronariennes et cardiovasculaires dont nous venons de traiter. Nous donnons ci-dessous quelques exemples de maladies inflammatoires pour lesquelles on a expérimenté un traitement à base d’huiles de poisson.
Efficacité probable Arthrite rhumatoïde. Les auteurs d’une synthèse publiée en 2003 ont recensé au moins 13 essais cliniques menés auprès de 567 sujets : les résultats indiquent que l’huile de poisson peut soulager certains des symptômes de l’arthrite rhumatoïde, notamment les raideurs matinales et le nombre d’articulations sensibles21. L’huile de poisson peut aussi permettre de réduire le dosage des médicaments anti-inflammatoires. Contrairement à l’effet analgésique immédiat de ces derniers, le soulagement apporté par les huiles de poisson peut prendre de deux à trois mois avant de se manifester. On ignore encore si les acides gras de source marine peuvent influer sur le cours de la maladie ou si ses effets se limitent aux symptômes.
Efficacité incertaine Affections cutanées (psoriasis, eczéma). Dans une synthèse de 2003, on a répertorié 7 essais cliniques menés auprès de 406 sujets souffrant de psoriasis ou d’eczéma. Certains ont donné lieu à des résultats positifs22, mais d’autres n’ont pas été concluants23-26.
Efficacité incertaine Asthme et allergies. En ce qui concerne la prévention et le traitement de l’asthme, plus d’une vingtaine d’études de faible envergure ont été effectuées, dont dix étaient randomisées et contrôlées : les résultats sont mitigés et l’ensemble des données ne permet pas de conclure à l’efficacité des huiles de poisson selon deux synthèses publiées en 2002 et en 200427,28. Cependant, les chercheurs continuent d’explorer cette voie et ont obtenu, au cours de deux études subséquentes, des résultats encourageants au chapitre de la prévention29,30.
Des chercheurs pensent que la faible présence des oméga-3 dans l’alimentation actuelle, notamment en raison de l’omniprésence des oméga-6, pourrait être la cause de l’incidence accrue de troubles allergiques dans les sociétés modernes (asthme, rhinite allergique, allergies cutanées, eczéma atopique, etc.)31,32. Il ne s’agit, pour l’instant, que d’une hypothèse qui demande à être confirmée. De plus, l’augmentation de la consommation d’oméga-3 chez les femmes au cours de leurs grossesses pourrait avoir des effets bénéfiques sur le risque d’allergie chez leurs nouveau-nés33.
Efficacité incertaine Dysménorrhée. Une enquête épidémiologique menée au Danemark auprès de 181 femmes indique qu’il existe un lien entre un faible apport en oméga-3 et les douleurs menstruelles34. Les auteurs d’un essai mené auprès de 42 adolescentes ont constaté que les huiles de poisson (1,8 g d’AEP/ADH) ou un régime alimentaire riche en oméga-3 pouvaient soulager la douleur inflammatoire qui accompagne la dysménorrhée35. Certains chercheurs ont émis l’hypothèse que l’effet bénéfique des oméga-3 serait attribuable au changement du rapport oméga-3/oméga-6 à l’intérieur des membranes cellulaires affectant les réactions inflammatoires liées aux menstruations36.
Efficacité incertaine Dépression. Des données épidémiologiques ont permis de constater un lien inverse entre la consommation de poissons et de fruits de mer et la dépression37, ainsi que la dépression postpartum38.
On a aussi constaté que l’organisme des personnes déprimées présentait de faibles taux d’acides gras essentiels de type oméga-3, notamment d’AEP et d’ADH39-43. Les résultats d’essais préliminaires indiquent que de hautes doses d’AEP/ADH (6 g et plus), en conjonction avec un traitement classique, peuvent contribuer au rétablissement des personnes déprimées44 et à la stabilisation de l’état des patients souffrant de trouble bipolaire (maniacodépression)45.
Il semble que l’AEP (à raison de 1 g à 2 g par jour), soit l’acide gras qui influe positivement sur la dépression, car il en a réduit les symptômes au cours de deux études (92 sujets en tout)46,47, tandis que l’ADH n’a pas donné de résultats concluants au cours d’un essai effectué auprès de 36 patients déprimés48. L’AEP a aussi donné des résultats positifs en réduisant les symptômes de dépression et les comportements agressifs chez 30 sujets atteints de trouble de la personnalité49. Il a aussi été avancé que la supplémentation en oméga-3 pourrait être efficace dans la prévention et le traitement de la dépression chez les diabétiques bien que des études supplémentaires devront confirmer cette hypothèse50.
Huit essais cliniques portant sur les effets des oméga-3 dans la prévention et le traitement de la dépression chez diverses populations (les adolescents, les personnes souffrant de dépression majeure, et celles qui souffrent de sclérose en plaques)51 sont en cours, aux États-Unis. Une étude est également en cours aux Québec auprès de femmes âgées de 40 ans à 55 ans souffrant de troubles émotionnels.
Efficacité incertaine Schizophrénie. Une synthèse de cinq études indique qu’une supplémentation en acides gras oméga-3 peut contribuer à améliorer l’état mental des personnes atteintes de cette maladie, mais les résultats ne sont pas toujours concluants52.
Efficacité incertaine Colite ulcéreuse et maladie de Crohn. Une revue systématique publiée en 2005 a recensé 11 études, mais l’ensemble des données ne permet pas de juger de l’efficacité clinique des huiles de poisson pour soulager les symptômes de ces types d’inflammation des voies digestives53.
Efficacité incertaine Néphropathie à IgA. Cette maladie, aussi appelée maladie de Berger, atteint les reins et peut évoluer vers une insuffisance rénale mortelle. Au cours de certains essais cliniques, on a constaté un ralentissement de la progression de l’insuffisance rénale chez des sujets traités à long terme à l’aide d’huiles de poisson54-57, mais deux méta-analyses (en 1997 et en 2003) et une synthèse (en 2001) soulignent que, dans l’ensemble, la preuve est non concluante58-60. Cependant, les données sont suffisamment encourageantes pour qu’un essai utilisant les huiles de poisson (Omacor®, 4 g par jour, soit 3,8 g d’AEP/ADH) comme adjuvant soit en cours aux États-Unis61.
Démence sénile et maladie d’Alzheimer. De nombreuses données épidémiologiques ont permis d’établir un lien entre la consommation d’oméga-3, plus particulièrement sous forme de poisson, et un risque réduit de souffrir de démence sénile ou de maladie d’Alzheimer62-68. On a également constaté que les personnes dont le taux d’acides gras oméga-3 est faible sont plus susceptibles de subir un déclin cognitif69-71. Ces données restent préliminaires et, actuellement, aucun essai contrôlé ne soutient l’utilisation d’oméga-3 pour prévenir la démence72. Deux essais cliniques sont en cours et leurs résultats sont attendus en 2008.
Fibrose kystique. Les résultats d’essais cliniques préliminaires menés auprès de sujets atteints de fibrose kystique indiquent que les huiles de poisson pourraient être utiles aux personnes souffrant de cette affection73,74.
Prévention du cancer de la prostate et du cancer du sein. Depuis quelques années, de nombreuses études épidémiologiques se sont penchées sur le lien entre la consommation de poisson et un risque réduit de cancer de la prostate et du sein, mais leurs résultats sont contradictoires75. Les données actuelles ne permettent pas de conclure sur les effets bénéfiques de la supplémentation en oméga-3 dans la prévention du cancer9,76.

Précautions

Attention

  • Le diagnostic et le traitement des troubles cardiaques, même à l’aide d’un produit naturel en vente libre, nécessitent l’intervention d’un professionnel de la santé.
  • Huile de foie de morue. Si l’on emploie de l’huile de foie de morue comme source d’AEP et d’ADH, il faut s’assurer de ne pas excéder de façon continue les apports maximaux tolérables en vitamines A (3 000 µg ou 10 000 UI par jour) et D (50 µg ou 2 000 UI par jour). Les suppléments d’huile de foie de morue affichent leur teneur en ces deux vitamines sur leur étiquette.
  • Les personnes sensibles aux ecchymoses ainsi que celles qui souffrent de problèmes sanguins ou qui prennent des médicaments anticoagulants doivent éviter les hautes doses d'huiles de poisson.
  • Les personnes souffrant d'hémophilie acquise ou héréditaire doivent consulter leur médecin avant de prendre des suppléments d'huile de poisson.
  • Mercure et autres contaminants.
    - Huiles de poisson.
    D’après les résultats d’analyses effectuées au cours des dernières années, il semble que les huiles de poisson ne renferment pas de quantités significatives de mercure de biphényles polychlorés (BPC) et de dioxines (des polluants toxiques), probablement en raison du choix des espèces employées et des procédés d’extraction des huiles77-79.
    - Poissons. En raison de la pollution croissante des cours d’eau douce et des océans, plusieurs polluants s’accumulent dans l’organisme des poissons et peuvent atteindre des niveaux toxiques. C’est notamment le cas du mercure, des biphényles polychlorés (BPC) et des dioxines dont les taux dans la chair des gros poissons prédateurs (notamment le requin, l'espadon et le thon frais ou congelé, mais pas le thon en conserve) excèdent systématiquement les niveaux acceptables (0,5 partie par million au Canada, 1 partie par million aux États-Unis). Pour cette raison, les autorités recommandent généralement aux femmes enceintes ou qui sont en âge de procréer, de même qu’aux jeunes enfants, d’éviter de consommer la chair de ces espèces plus d’une fois par mois. On estime que les autres personnes peuvent consommer sans danger la chair de ces poissons prédateurs une fois par semaine80.
  • Oxydation. On a cru que la consommation continue d'huile de poisson pouvait augmenter la susceptibilité des membranes cellulaires à l'oxydation. Ces craintes sont apparues à la suite d’essais au cours desquels le dosage était de 7 g à 10 g d’AEP/ADH par jour, mais des études subséquentes, menées avec des doses de 2 g par jour, n’ont pas confirmé ces résultats81,82. Il ne semble donc pas y avoir de problème aux dosages recommandés dans cette fiche, mais le pharmacien Jean-Yves Dionne recommande tout de même de prendre des antioxydants lorsqu’on consomme de hauts dosages d’huiles de poisson, d’autant plus que ces substances agissent en synergie.

Contre-indications

  • Les personnes allergiques aux poissons ou aux fruits de mer devraient prendre de l’huile de poisson avec prudence.

Effets indésirables

  • En dehors du goût, que plusieurs trouvent désagréable, et des relents de poisson, les effets indésirables sont rares aux dosages habituellement recommandés et généralement limités à des troubles gastro-intestinaux bénins. Pour réduire les relents de poisson, prendre les suppléments au début du repas.
  • À fortes doses, les huiles de poisson peuvent provoquer des nausées, un ramollissement des selles et des saignements de nez.

Interactions

Avec des plantes ou des suppléments

  • Les effets des huiles de poisson peuvent s’ajouter à ceux des plantes ou des suppléments qui ont une action anticoagulante ou antiplaquettaire.

Avec des médicaments

  • Les effets des huiles de poisson, à raison de plus de 4 g d’AEP/ADH par jour, peuvent s’ajouter à ceux des médicaments de synthèse qui ont une action anticoagulante ou antiplaquettaire.
  • On a cru que les huiles de poisson pouvaient interférer avec les médicaments ayant pour effet de contrôler la glycémie chez les diabétiques, mais l’analyse rigoureuse des données issues de nombreux essais cliniques indique qu’il n’en est rien, du moins à des dosages qui n’excèdent pas 3 g d’AEP et d’ADH par jour16,83.

Sur les tablettes

  • Assurez-vous d’acheter un produit qui affiche sa teneur en AEP et en ADH. Notez que les étiquettes des suppléments d’huile de foie de morue ne mentionnent pas toujours cette teneur.
  • Sur les 38 suppléments d'huile de poisson testés en 2004 par le laboratoire américain indépendant ConsumerLab, un seul renfermait moins d'AEP et d’ADH que ce qui était indiqué sur l’étiquette, soit 51 % de la teneur annoncée en AEP et 59 % de la teneur annoncée en ADH. Un autre produit, sous forme liquide, s’est révélé rance. Bonne nouvelle : on n'a trouvé aucune trace détectable de mercure, de dioxines ou de biphényles polychlorés (BPC) dans ces suppléments. ConsumerLab attribue cela au fait que les fabricants de suppléments utilisent des espèces de poissons peu contaminés par le mercure, et que ce dernier est plus présent dans la chair que dans l’huile. De plus, les procédés de distillation en vigueur dans l’industrie permettent de débarrasser la matière première de plusieurs contaminants77.
  • Une analyse récente (2005) de cinq suppléments d’huiles de poisson vendus aux États-Unis révèle également que les produits testés ne contenaient pas de quantité détectable de BPC et de résidus organochlorés77. Cependant, selon des analyses faites par le United States Department of Agriculture (USDA), sur 14 huiles de poisson achetées aux États-Unis en 2001, dont 7 étaient des huiles de foie de morue, ces dernières contenaient, en général, nettement plus de BPC et de DDT. De plus, tandis que la teneur en BPC et en DDT des huiles de poisson avait diminué par rapport à une analyse effectuée huit ans plus tôt, celle des huiles de foie de morue était restée similaire79.
  • La Food and Drug Administration (FDA), un organisme gouvernemental qui régit le commerce des médicaments et des suppléments aux États-Unis, autorise les fabricants d’huiles de poisson à mentionner sur les emballages que ces produits pourraient contribuer à prévenir les troubles cardiaques, à condition de mentionner que « La FDA considère que les résultats d’essais cliniques sont encourageants, mais non concluants (suggestivebutinconclusive) »84.
Réviseur :
Charles Couillard, Ph.D, professeur adjoint, Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF), Département des sciences des aliments et nutrition, Université Laval (mai 2006)
Recherche et rédaction : Pierre Lefrançois, Françoise Ruby, avec la collaboration de Jean-Yves Dionne, pharmacien
Fiche mise à jour : 19 juillet 2006

Références

Note : les liens hypertextes menant vers d'autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est possible qu'un lien devienne introuvable. Veuillez alors utiliser les outils de recherche pour retrouver l'information désirée.
Bibliographie
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