Au-delà des aspects visuels, un élément un peu plus compliqué à appréhender doit être observé : la façon dont un coureur produit l'énergie nécessaire à le propulser dans les cols. Comme dans tout sport d'endurance, ce qui fait la différence à haut niveau, c'est la capacité à capter la plus grande quantité d'oxygène possible, le "carburant" indispensable pour faire avancer le vélo.
A l'instar de la Formule 1, le cyclisme répond à quelques règles élémentaires de physique en matière de production d'énergie.
Le seul moyen d'aller plus vite, pour un cycliste, c'est d'augmenter sa capacité d'oxygénation. La plupart des sportifs améliorent leurs capacités pulmonaires au cours des trois à cinq premières années professionnelles. Ensuite, les coureurs ne peuvent plus améliorer leurs capacités respiratoires naturellement. Même pour les plus talentueux, il n'est pas possible de surpasser leur potentiel pulmonaire génétique. Si un coureur possède une VO2max (consommation maximale d'oxygène) de 78 millilitres par seconde, il lui sera normalement impossible de battre un adversaire qui affiche une VO2max de 90 millilitres. Et aucune charge d'entraînement ni aucun régime diététique ne peut transformer un coureur qui n'a pas une excellente VO2max en champion. Quand je courais encore, ma VO2max était de 93 millilitres, c'était la plus élevée du peloton. Aujourd'hui, je serais très loin des premiers !
Certains coureurs et dirigeants donnent comme explication à ce bond de performance la perte de poids et un meilleur entraînement. C'est de la poudre aux yeux ! La recette miracle s'appelle EPO et transfusions sanguines, qui permettent d'augmenter sans effort l'apport d'oxygène dans le sang et de pédaler dans les cols la bouche fermée.
Greg LeMond est le premier coureur américain à avoir remporté le Tour de France. Il s'est imposé en 1986, 1989 et 1990.
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