Le 10 août 2012 -
L’hypertension artérielle est une maladie qui touche 12 millions de Français. Selon une étude américaine(1) qui vient de paraître dans la revue Hypertension, « une pratique modérée d’activités corporelles réduit le risque d’hypertension de 26% chez les personnes génétiquement prédisposées et de 42 % pour les autres ».
Effectivement, la sédentarité joue un rôle majeur dans la rigidification physique et psychique de notre corps qui se trouvera alors en état de tension physiologique et psychologique. Les pratiques corporelles, qu’elles soient relativement intensives (natation, vélo, escalade…) ou extrêmement tranquilles (relaxation, méditation par exemple) favorisent une tension normale grâce aux mouvements du corps - nous bougeons -, mais également grâce à la disponibilité corporelle – nous nous détendons (dé – tendre…).
Toutes les pratiques corporelles contribuent à la baisse des tensions physiques et mentales. Mais la lutte contre la sédentarité passe tout d’abord par notre mode de vie quotidien : marcher plus (descendre un arrêt avant et finir à pied, amener les enfants à l’école à pied quand cela est possible etc…, prendre les escaliers (et pas toujours ascenseurs et escalators), utiliser moins d’appareils électriques pour tout et n’importe quoi… En fait, la pratique corporelle agit à deux niveaux : celui de nos canalisations intérieures et celui de notre état de tension mentale. En ce qui concerne l’état de nos tuyaux, la pratique corporelle améliore la circulation sanguine, active le passage du sang par le foie où il est drainé et purifié, produit un nettoyage artériel et favorise la jeunesse des tissus. Dans l’hypertension physiologique, il y a une inflammation des artères, suivi d’un rétrécissement de la lumière artérielle. D’où l’importance de maintenir, par la lutte contre la sédentarité et l’alimentation, des artères fluides et propres dans lesquelles coule un sang de qualité optimale, ainsi qu’un foie léger qu’on peut drainer si besoin, en cas de surcharge médicamenteuse ou alcoolique par exemple.
Certaines personnes présentent des bilans biologiques et des examens parfaits mais néanmoins leur tension est trop haute. Ce dysfonctionnement peut alors être imputé à notre mental, ce chef d’orchestre qui nous met souvent dans des états de tension conscients, voire même inconscients (par exemple, le bruxisme nocturne témoigne de tensions inconscientes). Les personnes qui présentent une tension non physiologique ont intérêt à repérer leur résistance au stress (fonction de leur nature propre ou de la qualité de leur environnement) et opter pour des changements dans leur vie afin de réduire les stress en question. La relaxation, l’acupuncture, le shiatsu, la musique, les travaux manuels, la pratique artistique au sens le plus large, favorisent des états de calme et font baisser la tension. La méditation est également une pratique intéressante en cas d’hypertension psychique. Dans le livre « méditer, c’est se soigner », le Dr Frédéric Rosenfeld (2) rappelle que « depuis plus de quarante ans, des dizaines d’équipes scientifiques du monde entier s’y intéressent. Leurs conclusions sont les suivantes : méditer abaisse la tension, les résultats varient selon les techniques et les personnes. Méditer abaisse davantage la tension qu’un simple repos. Si l’on veut des résultats, il est important que la pratique s’inscrive dans la durée. La méditation agit en décontractant les muscles, en diminuant la fréquence cardiaque et, par voie de conséquence, la tension, en activant le système nerveux parasympathique (celui du calme), en diminuant la production d’hormones de type catécholamines et corticoïdes, qui sont les substances que l’organisme mobilise en cas de stress et qui créent plus de tension par l’arrivage de plus sang dans les grandes artères au dépend des plus petites.
Quant à l’aspect génétique de la transmission tant mis en avant, on peut quand même se demander si une part de la transmission n’est pas aussi environnementale. Une famille hypertendue peut, le cas échéant, générer des enfants hypertendus à terme par leur mode vie (type d’alimentation, sédentarité, stress). Une fois qu’on a revu tranquillement sa copie sur son alimentation, sa sédentarité et son stress, la partie génétique est souvent réduite à portion congrue.
Swan – PasseportSanté.net
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