Il y a graisses et graisses ! Et si les acides gras trans sont mauvais pour la santé, les acides gras essentiels comme les omega 3 sont de vraies mines d'or. Ils facilitent même la combustion des graisses et ainsi protègent votre coeur... et votre silhouette !
Certes les oméga 3 sont des graisses et à ce titre tout aussi caloriques que n'importe quel acide gras trans dont on sait qu'il est parfaitement délétère pour la santé. Mais ce sont de bonnes graisses, des acides gras polyinsaturés (AGPI), constituants indispensables des membranes (des cellules) et instruments de la communication cellulaire. Ces oméga 3 sont aussi des acides gras essentiels en ce que l'organisme est incapable de les synthétiser et doit les trouver dans l'alimentation.
Des graisses qui font maigrir ?
Le gras est, à juste titre, réputé difficile à mobiliser et à brûler : il a plutôt tendance à se stocker, dans les adipocytes, des cellules graisseuses quasi-éternelles qui ont - pire !-, la mémoire du gras emmagasiné en période faste. Mais les oméga 3 sont d'excellents carburants, facilement mobilisables.
Bref, en échangeant des graisses saturées, physiologiquement "figées", par des oméga 3, "souples", on facilite la combustion des graisses, et en particulier celles qui enrobent les viscères (la graisse viscérale, par opposition à la graisse qui se voit, sur le ventre). Le risque cardiovasculaire en est significativement diminué, ainsi que le tour de taille...
Des souris et des femmes
Cet effet "boost" de la destruction des graisses a été mis en évidence chez des souris obèses. Celles-ci ont été soumises à un régime composé à 30 % de lipides dont la moitié était effectivement de l'huile de poisson riche en oméga 3. A 5 mois de recul, le métabolisme spécifique de la dégradation des graisses avait été davantage sollicité avec l'huile de poisson1.
Ce bénéfice des oméga 3 est confirmé sur l'Homme par une équipe française2. Des femmes qui souffraient d'un diabète de type 2 et recevaient une supplémentation (une gélule d'huile de poisson dosée à 1,8 g d'oméga 3) ont vu leur masse grasse diminuer, ainsi que le taux de triglycérides. Parallèlement, leur taux de bon cholestérol (HDL cholestérol) a augmenté. En deux mois de ce régime modéré, on constatait une baisse de leur adiposité (surcharge de graisse) et de les marqueurs de risque d'athérome (formation de plaques graisseuse à l'intérieur des vaisseaux qui peut dans des cas extrême interrompre le flux sanguin et entrainer des infarctus ou des accidents vasculaires cérébraux).
Le surpoids, un facteur de risque cardiovasculaire parmi d'autres
Autant d'effets qui contribuent à réduire le risque global de maladies cardiovasculaires, des résultats bienvenus quand on sait que les facteurs de risque ne s'additionnent pas, mais se multiplient.
Si les oméga 3 ont déjà fait la preuve de leur efficacité pour prévenir un premier accident cardiovasculaire, par leurs effets propres sur le poids certes, mais encore sur le HDL, la pression artérielle ou l'inflammation, ils réussissent en post-infarctus à diminuer de près de 30 % la mortalité globale et d'origine cardiaque et à diviser par deux le risque de récidives d'infarctus non fatals3,4.
Dr Brigitte Blond, le 24 mars 2009
1 - Takuya Mori, H. Kondo, T. Hase, I. Tokimitsu, T. Murase". Dietary Fish Oil Upregulates Intestinal Lipid Metabolism and Reduces Body Weight Gain in C57BL/6J Mice". Journal of Nutrition, December 2007, Volume 137, Pages 2629-2634
2 - Morvarid Kabir, Treatment for 2 mo with n-3 polyunsaturated fatty acids reduces adiposity and some atherogenic factors but does not improve insulin sensitivity in women with type 2 diabetes: a randomized controlled study, American Journal of Clinical Nutrition, December 2007, Volume 86, 1670-1679.
3 - Lancet. 1999 Aug 7;354(9177):447-55.
4 - Lancet. 1989 Sep 30;2(8666):757-61.
http://www.doctissimo.fr/html/nutrition/dossiers/omega-3/articles/13378-omega-3-brule-graisse.htm
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