5 mai 2009 - Une poignée de noix par jour et deux portions de poisson gras par semaine abaisseraient le taux de mauvais cholestérol et de triglycérides sanguins, avance une étude californienne1.
Des chercheurs ont comparé l’effet de trois régimes alimentaires sur différentes mesures des lipides sanguins : une diète composée de 42,5 g de noix par jour (3 c. à table, hachées), une diète composée de 113 g de saumon2 deux fois par semaine et une diète témoin ne contenant ni noix ni poisson. Chaque diète a été suivie pendant quatre semaines, par 25 adultes âgés de 23 ans à 64 ans ayant un taux de gras normal ou légèrement élevé.
Les participants qui ont suivi la diète composée de noix ont vu leurs taux de cholestérol total baisser de 5,4 % et de mauvais cholestérol (LDL), de 9,3 %, comparativement à ceux qui ont suivi la diète témoin. Le groupe noix a aussi obtenu de meilleurs résultats à ce chapitre que le groupe poisson.
La diète de poisson a davantage réussi à faire baisser le taux de triglycérides sanguins (11,4 %) et à faire augmenter le bon cholestérol (HDL) (4 %) que les deux autres régimes alimentaires.
« L’intérêt de cette étude c’est qu’elle inclut des portions de noix et de poisson facilement applicables à la vie quotidienne et qui donnent des résultats en peu de temps », affirme Hélène Jacques, professeure de nutrition à l’Université Laval. « Les recherches dans ce domaine ont démontré qu’une baisse de 1 % de cholestérol LDL dans le sang diminue de 2 % le risque de maladies cardiovasculaires. En quatre semaines seulement, la diète composée de noix abaisserait ce risque de près de 18 %», précise Hélène Jacques.
Attention aux calories en trop
« Cette étude démontre qu’il n’existe pas un seul aliment miracle, mais une combinaison d’aliments sains qui peuvent contribuer à la santé du coeur », affirme Stéphanie Côté, nutritionniste et coordonnatrice pour le groupe Extenso. « Mais attention, ajoute-t-elle, il ne suffit pas d’ajouter des noix à son régime quotidien pour obtenir un effet bénéfique. Les noix devraient remplacer un aliment riche en mauvais gras, sinon on risque de se retrouver avec des calories en trop. »
Les deux nutritionnistes sont d’avis qu’il serait intéressant de connaître l’effet d’une diète combinant noix et poisson sur une plus longue période. Néanmoins, cette étude est un point de plus en faveur des oméga-3 issus des végétaux qui, selon elles, ont autant d’intérêt que ceux de source marine.
Emmanuelle Bergeron – PasseportSanté.net
1. Rajaram S, Haddad EH, et al. Walnuts and fatty fish influence different serum lipid fractions in normal to mildly hyperlipidemic individuals: a randomized controlled study, Am J Clin Nutr. 2009 May;89(5):1657S-1663S.
2. Cette étude a été financée en partie par la California Walnut Commission, un organisme qui oeuvre à la promotion de la recherche sur les noix.
3. Les quantités de noix et de poisson choisies pour cette étude représentent les doses recommandées par la Food and drug Administration (FDA) américaine et l’American Heart Association (AHA – Association américaine pour les maladies du coeur).
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