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E. do REGO

Saturday, May 9, 2009

Obésité abdominale: modifier ses habitudes de vie est plus efficace que les médicaments


8 mai 2009 – Les hommes qui souffrent d’obésité abdominale n’ont pas besoin de perdre beaucoup de poids pour réduire leur risque de troubles cardiovasculaires. Il leur suffirait de modifier leurs habitudes de vie pour transformer une partie de leur gras viscéral en muscle. Ce qui leur procurerait des bienfaits plus importants encore que ce qu’offrent les médicaments.

C’est ce que conclut l’étude SYNERGIE, menée par des chercheurs de l’Université Laval, à Québec, auprès de 144 hommes en surpoids avec obésité abdominale et présentant un profil anormal des gras (lipides) sanguins.

Suivis pendant trois ans par le Dr Paul Poirier, ces hommes se sont vu prescrire des menus élaborés à partir de leurs préférences alimentaires, ainsi qu’un programme d’exercices personnalisé répondant aussi à leurs préférences.

« Nous voulions que le programme soit adapté à chacun, et non l’inverse, de façon à susciter davantage l’adhésion à des habitudes plus saines », indique le médecin.

Après avoir rencontré une nutritionniste, les participants devaient tenter de réduire leur consommation alimentaire de 500 calories par jour, mais chacun à sa façon. Même chose pour l’activité physique : on proposait un programme respectant les capacités de chacun, en plus de suggérer fortement de marcher 10 000 pas par jour.

« Certains ne faisaient que de la marche, d’autres s’entraînaient plus activement et au bout d’un an, la plupart ont trouvé leur rythme à eux », poursuit le médecin.

Moins de graisses abdominales

Résultat : en moyenne, chacun a perdu 4 kg (8,5 livres) et réduit son tour de taille de 5 cm (2 po).

Plus important encore, les participants ont affiché une perte moyenne de 18 % de leurs graisses abdominales viscérales, c’est-à-dire celle qui est logée au ventre.

« Une perte moyenne de 18 % du gras viscéral, maintenue pendant trois ans comme ils l’ont fait, c’est nettement mieux que n’importe quel médicament, affirme le Dr Paul Poirier. Cette baisse leur a même permis d’éviter de prendre de deux à trois médicaments, que l’on parle de statines, de metformine ou d’hypotenseurs. »

Si la perte de poids globale paraît minime, elle revêt une grande importance, selon lui. En fait, la perte de gras viscéral a procuré un effet très positif sur la santé globale des sujets, dont la capacité de marcher, voire de lacer leurs souliers ou de monter l’escalier, sans s’essouffler, illustre le Dr Poirier.

« Sans ces changements apportés à leur mode de vie, ces hommes auraient continué à grossir d’au moins 1 kilo par année, plutôt que de maigrir, indique Paul Poirier. Et trois ou quatre années plus tard, ils seraient assurément devenus diabétiques ou hypertensifs, des facteurs de risque importants de troubles cardiovasculaires. »

Responsabiliser pour renverser la vapeur

Le Dr Poirier croit que les résultats positifs reposent sur l’approche personnalisée de l’étude SYNERGIE. « Ça les rend responsables, dit-il. Après un an, chacun était autonome. »

De fait, après un an, huit participants sur dix avaient adhéré au programme, c'est-à-dire que 80 % étaient parvenus à maintenir le déficit calorique indiqué, à s’entraîner de deux à trois fois par semaine et à marcher de 9 000 à 10 000 pas par jour. Après trois ans, ce taux était de 75 %.

« Il n’y a pas une pilule qui peut en faire autant, s’exclame Paul Poirier. Ces changements sont devenus de nouvelles habitudes de vie qui s’avèrent suffisantes pour renverser la vapeur au chapitre du risque cardiovasculaire. »

Un programme à implanter

Le Dr Poirier souhaite que l’approche utilisée lors de l’étude SYNERGIE soit intégrée au système de santé. « Il serait facile de faire traiter les hommes souffrant d’obésité pondérale par des groupes de médecine familiale (GMF), puisque ceux-ci possèdent déjà le dossier du patient, affirme Paul Poirier. Et le suivi pourrait être fait par téléphone plutôt qu’en personne, ce qui permettrait de sauver des coûts. »

Actuellement, on évalue que l’application du programme SYNERGIE coûterait 1 200 $ par année pour chaque patient. Mais selon lui, cette approche préventive coûterait moins cher, en fin de compte, que de devoir soigner les gens plus tard.

« Si on mettait autant d’effort à faire de la recherche non pharmacologique sur les habitudes de vie, et qu’on mettait autant de vigueur à en parler et à les promouvoir qu’on le fait pour les pilules, on aurait des résultats comme ceux qu’on a obtenus », affirme le médecin.

Martin LaSalle – PasseportSanté.net

1. Le projet SYNERGIE a été financé par les Instituts de recherche en santé du Canada. Les professeurs Paul Poirier, Angelo Tremblay, Natalie Alméras et Jean Bergeron ont contribué à cette étude, dirigée par Jean-Pierre Després, de l'Université Laval.


http://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Nouvelles/Fiche.aspx?doc=2009050666_obesite-abdominale-modifier-ses-habitudes-de-vie-est-plus-efficace-que-les-medicaments&xtor=RSS-19

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